Inattendus 2022 | Séance spéciale : 60 ans de l’indépendance de l’Algérie


Mardi 27 septembre à 18h00

 

 

01 — Algérie couleurs
Djouhra Abouda & Alain Bonnamy
France / 1970-72 / 16mm > Num. / 16′

“Film tourné au « banc-titre » à partir de centaines de photos, d’édifices, de rues, de villes inhabituellement colorés pour un œil nord méditerranéen. Le montage a été composé sur une partition. La progression des plans varie du reconnaissable peu coloré au peu reconnaissable fortement coloré. La bande-son est constituée de musiques arabes qui deviennent progressivement du free-jazz.” Festival Mannheim, 1973.

Restauration 4K par l’Image Retrouvée à partir des négatifs originaux et d’un copie 16mm, menée par Talitha avec Alain Bonnamy et Djouhra Abouda.

 

02 — Ali au pays des merveilles
Djouhra Abouda & Alain Bonnamy
France / 1976 / 16mm > Num. / 59’

En cette année du 60ème anniversaire de l’indépendance Algérienne, les mémoires plurielles de la guerre gagnent en visibilité. Pour le festival, nous avons choisi de mettre en lumière un film longtemps invisible dont la récente restauration apporte enfin justice en venant combler une lacune dans l’histoire du cinéma documentaire et expérimental.

La voix d’Ali nous accompagne dans la ville travaillée des immigrés des années 1970. Entre dénonciation du racisme envers les Algériens, exposition de la misère des hommes et des femmes en passant par la figuration d’un discours officiel presque ironique, la narration nous fait visiter le monde d’un Algérien confronté à la violence de l’immigration. La voix d’un homme exaspéré et les images d’une ville mouvementée nous parlent du travail, du sexe, de la famille, du logement, d’une vie d’un homme et de celles de milliers d’autres.

« J’ai eu l’idée de réaliser un film qui serait à la fois militant par le sujet et expérimental par la forme. » Djouhra Abouda. 

Ali au pays des merveilles est un essai expérimental sur la condition des immigrés algériens dans la France giscardienne du milieu des années 70. La parole est donnée aux victimes du racisme, de l’humiliation quotidienne et de la nostalgie d’un pays d’origine jamais oublié. « Film sur le temps et l’usure. La dérision et la mélancolie de l’histoire. Les auteurs montrent bien le lien politique entre la colonisation et l’émigration. Ce n’est pas un film militant. C’est autre chose : un regard qui détourne le quotidien et redonne à la misère et à l’exploitation, dont sont victimes les travailleurs émigrés, les dimensions du fantastique. Le réel donné et découpé est encore plus fort, plus surprenant que la fiction ; il est aussi plus violent que le discours politique. L’image fait éclater et dynamite cette réalité saisie par le détour. Détour par le mouvement, enrobé de bruit et de musique, traversé par l’humour. » Tahar Ben Jelloun, Le Monde, 3 janvier 1978. 

Restauration 4K par l’Image Retrouvée à partir des négatifs originaux et d’une copie 16mm, menée par Talitha avec Alain Bonnamy et Djouhra Abouda.

 

 

   

 

 

 


 

 

 

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